kékètt - histoires courtes

sexe abstrait | nouvelles peu crédibles | littérature ennuyeuse | science-fiction végétale | essais foireux

6.23.2008

La Narine

Un nez, se réveillant un matin, comme tous les matins, découvrit tout à sa plus grande horreur, que sa narine avait foutu le camp.

"Pourtant, hier, elle était bien encore là, au beau milieu de ma figure!" se dit le Nez... Qui partit à la recherche de la narine fugueuse.

6.05.2008

La Sorcière qui désirait un Ministère

La Sorcière, comme l'indique le titre ci-dessus, désirait s'approprier un ministère. Peu importait le domaine  de celui-ci; mais il lui en fallait un!

"Robert le Monstre-à-quatre-phallus en a un de ministère! Pourquoi n'en aurais-je pas un, moi?", criait-elle, parfois les matins, parfois les après-midi lors d'un goûter, parfois même les nuits, que la lune soit pleine ou pas... On ne décelait pas de structure sous-jacente à ces sautes d'humeur qui permettrait de définir à quel moment la prochaine allait exploser. Étant sans importance aucune, le sujet n'était étudié que par un nombre minime de scientifiques, étirant la recherche en longueur de sorte que personne n'en attendait les résultats.

"Je VEUX mon ministère!!"

Et elle sortait de chez elle, claquant furieusement la porte de sa cabane, faisant rugir le moteur de sa mobylette 50cc.

Le Grand Mage se tapait un brigde avec ses potes.

"Savez vous que la sorcière Suzuki désire fortement un ministère?"

L'assemblée éclate de rire, certains en pleurent. Les serviteurs en faisaient tomber des plateaux entiers de drinks et de faisans fourrés aux haricots. 

"Et pourquoi ne pas lui donner le ministère de la crapauterie? Elle en gèrerait bien les affaires, et satisfairait fort la population" suggéra le jeune magicien Abigay.

Une rumeur de désapprobation envahit doucement la salle. Mais personne ne dit rien d'explicite. Tout le monde savait qu'Abigay était la coqueluche de la sorcière Suzuki, et qu'il lui prodiguait beaucoup de plaisir par le biais de sa baguette magique, mais tout le monde savait aussi que ce garçon était le neveu du Vice-Mage, Bertrand. Et personne, personne ne voulait fâcher Bertrand. Bertrand présidait le Ministère des Ministères, et tenait le royaume entier par les organes génitaux.

Jetant un regard distrait à ses cartes, Bertrand rétorqua à son jeune et impétueux neveu:

"Abi, pourquoi t'ingères-tu dans les affaires internes de la Ministèrerie? Tu le sais bien, moi seul, et mon ministère, décidons du devenir des institutions du royaume. Et nous détestons les tentatives de pistonnade."

"Mais mon oncle", lui répondit en rougissant Abigay, "je ne m'ingère nullement! Je supposais juste que la crapauterie était du domaine de cette femme d'expérience, et..."

"Assez!" rugit Bertrand, balançant ses cartes en l'air et les transformant en cassettes VHS vierges, "Tu exaspères ma patience, morveux! Gardes, violez ce pisseux!"

"Oh oui!!" s'exclama Abi en se croisant les mains sur le coeur, emporté par quatre vigoureux gardes de la race des Ronfrgrobtixtres, des êtres massifs et rudes qui protégeaient de leur masse les alentours du château ministériel principal.

"Bon, à cause de cet événement, embêtant au début, mais qui a heureusement pris une sympathique tournure érotique à la fin, nous ne pouvons malheureusement plus jouer aux cartes, dont une bonne partie s'est vue changée en cassettes magnétiques" avança calmement Frigobert, le ministre de la Perception. "C'est fâcheux... Que faire?"

"Assistons à la punition d'Abigay, il me semble que l'expérience en vaut la peine, celà nous donnera l'exemple à tous, et fera de nous des êtres meilleurs!", proposa Crucifixippe, enfouissant son avant-bras droit dans la poche de sa tunique, aggrippant son pénis, s'apprêtant à une discrète masturbation préemptive.

La proposition plût à tout le monde, et ainsi fut fait.

5.06.2008

M. Dieu et Fornicator

Et M. Dieu fit appeler Fornicator.

"Mais qu'est-ce qu'il peut bien encore me vouloir ce vieux con?"

"Tu m'as fait demander?"

M. Dieu lui tournait le dos, faisant mine de plonger son regard dans le nuage qui s'étendait de l'autre côté de la fenêtre de son bureau. Les mains croisées derrière le dos, il avait la pose de celui qui se tape la pose de celui qui a quelque chose d'important à dire à un employé, mais pas trop vite, afin que celui-ci se fasse un peu d'anxiété en attendant.

Tu vois la pose.

"Fornicator..." commença-t-il, lentement.

Il arrête la phrase au premier mot. Ça fait toujours un effet sympa. Il compte jusqu'à 7. Il sait que moins que ça, c'est pas sérieux, et plus, l'interlocuteur commence à penser à autre chose, détruisant tout le buildup tensionnel délicatement introduit. Il a lu ça sur internet. Il est pas né du dernier déluge.

"... c'est pas bien ce que t'as fait..."

Ça, c'est une autre technique, complémentaire à la première: tu dis à l'interlocuteur que ce qu'il a fait n'est pas bien. Mais tu ne précises PAS ce qu'il a fait. C'est une technique très puissante, chopée dans l'arsenal psychologique militaire des armées du royaume des Cieux de l'époque où il servait en tant qu'officier de liaison dans les services spéciaux.

Fornicator ne voyait pas vraiment où son patron voulait en arriver. Mais il se doutait bien que qulque chose n'allait pas. Il avait, depuis sa plus tendre enfance, une espèce de perspicacité perceptive effrayante. Il SENTAIT quand quelque chose n'allait pas.

"Que veux-tu dire patron?"

M. Dieu ne se laisa pas démonter. Il en avait vu d'autres. Et de plus coriaces. De plus, il connaissait comme sa poche cette astuce, notée dans la page 65 du Petit Manuel du Déni, un ouvrage écrit par et pour les cohortes d'insoumis et de païens qui pullulaient sur la planète Terre. Planète que M. Dieu s'était juré de mettre au pas.

"Fornicator, ne t'aventures pas sur ce terrain."

M. Dieu n'avait pas encore changé sa pose de fenêtre. Il le fera à la prochaine réplique. C'est le meilleur timing. C'est au moment de la réplique de 3ème niveau que la pose doit être modifiée, tout en levant le ton d'un demi décibel. Ça permet un effet maximal.

Fornicator, lui, commençait à suer de grosses gouttes de transpiration à l'urine. Ses phéromones d'insécurité n'échappent pas aux facultés olfactives de son patron.

"Ah! Il est presque à bout!" se dit se dernier en lui-même.

Il savait bien qu'il était 10 fois plus efficace de se dire ses réflexions en soi-même, afin de ne pas en faire profiter l'interlocuteur.

"Il va certainement me faire ma fête pour avoir forniqué la jeune vierge sur Terre... Putain! Je savais bien que j'aurais mieux fait de me taper une prostipute, merde!"

Fornicator avait les aisselles et l'entrecouille en nage. Il puait la peur à des kilomètres.

"Fornicator, tu m'a mis dans une fameuse emmerde, le sais-tu?"

"Mais patron, je... je..."

"Tu quoi?" dit M. Dieu en pivotant sur lui-même à180 degrés, levant le ton d'un demi décibel.

Fornicator était presque cuit et il le savait. Il tomba à genoux, et fondit en larmes.

"ÉPARGNE MOI PATRON!!! ÉPARGNE MOI!!! PARDONNE MOI CAR JE NE SAIS PAS CE QUE J'AI FAIT!!!"

M. Dieu était satisfait à cent pour cent. Son serf avait avoué un crime DONT IL N'A PAS encore été accusé, et celà lui foutait une trique de taré. Comme il avait une subite envie de se faire masturber, il expédia l'affaire très vite en condamnant Fornicator à la broderie à vie sur un nuage lointain.

"Qu'on fasse venir Marie dans mes appartements!"

1.19.2007

Un lombric se promenant par ci puis par là

Un lombric se promenant par-ci par-là finit par tomber sur un truc sur lequel on tombe rarement. N'en croyant pas les oreilles qu'il n'avait pas, il y regarda une deuxième fois. Mais ce n'était pas pour rien que le truc sur lequel on tombe rarement était réputé être rare; et c'est ainsi que le lombric ne vit rien la deuxième fois.

12.27.2006

L'histoire du petit caca qui s'évadait

*PLOUF*

"WAIIIIIIIIIIIIIIIIII!!!!"

12.24.2006

Mahmoud le Croisé et Aldophile le Pédophile

"Hue bourrique! Hue!" gueulait Aldophile en écorchant de coups d'un talon volontaire les fesses de sa pauvre ânesse Lililapute, qui se demandait où était passée la carotte qui pendait là, devant ses yeux, il n'y a pas 6 secondes.

"Où diable est passée cette carotte?" se demandait-elle, percevant à peine l'impatience de son maître.

Mahmoud, le preux chevalier de l'Ordre de la Sainte Croix de la Salope Immaenculée qui passait par là, s'arrêta devant le troublant spectacle.

"Hola, croquant, pourquoi donc rossez-vous cette pauvre bête?" demanda Mahmoud, "celà n'est point Chrétien, et le Grand Dieu Multivisage Voit Tout..."

"Honorable, quoique curieux chevalier, ce têtu véhicule organique ne veut point avancer son lourd derrière; il est tout à fait naturel que je lui communique ma volonté d'une manière ou d'une autre" répondit Aldophile, dont les talons labouraient le fessier de Lililapute sans complaisance.

"Ah bon. Et pourquoi avez-vous donc une carotte insérée dans l'orifice anal?"

"Je ne savais quoi en faire. Auriez-vous une meilleure idée à me communiquer?"

Mahmoud réfléchit. En bon chrétien, il ne pouvait conseiller à ce malheureux d'enfoncer cette carotte plus profondément dans l'obscurité de son rectum. Celà allait à l'encontre des règles Divines qui prohibaient les cheminements à contre-sens à l'intérieur des boyaux intestinaux, même dans les zones périphériques.

"Alors?" s'impatienta Aldophile.

"Vous pourriez la donner à manger à cette brave bête qui m'a l'air affamée"

"Vous pensez?"

Aldophile retira la carotte de son cul, dans un *BLOP* coquet. Il ne s'en fallut pas plus pour qu'il se retrouve paumes et genoux au sol, se faisant copieusement ramoner le cul par Lililapute qui avait acquis un super-dildo sur e-bay, Vibrator Plus et éjac' réaliste en options.

Aldophile découvrit une nouvelle passion.

Mahmoud se branla chrétiennement, puis passa son chemin.

Lililapute, après avoir éjaculé réalistement via son Vibrator Plus, mangea la carotte pour se redonner des forces, et s'en alla trouver un autre maître à enculer.

11.02.2006

L'Abominable Plouc des Neiges

23 Févritembre 3421 après G.W.B... Les traces de pas étaient dans la neige fraîche étaient gigantesques. Personne ne pouvait le croire. Il n'y avait d'ailleurs personne. À des téramètres à la ronde. Personne n'avait jamais vu l'Abominable Plouc des Neiges. Mais tout le monde en parlait, tout le temps, dans toutes les contrées alentours [lointaines, il est vrai, mais alentours quand-même, vois-tu, lecteur?].

L'Abominable Plouc des Neiges était la star incontestée de tous les dîners mondains et de tous les brunchs et autres gatherings privés des communautés humaines [celles-là mêmes des mêmes alentours ainsi que de ses environs].

Le savait-il, lui, l'Abominable Plouc des Neiges? Il est permis d'en douter bien fort. Pour commencer, cette abominable créature n'avait jamais vu un seul humain: il était myope comme une taupe aveugle, et marchait à l'aide d'un tronc de baobab, avec lequel il titillait l'univers devant ses pas.

Et puis sinon, il était affreusement sourd. Comment saurait-il que l'on parle de lui? Hein? Tu n'as aucune réponse, lecteur! HAHA! Tu restes coi comme une carpe! C'est normal; cette remarque ne souffre aucune contradiction. Celà crève les yeux.

Revenons à nos moutons: ils étaient en petits morceaux, et un sang rouge maculait la neige immaculée là où il n'y avait pas de sang, ce dernier fait dû à l'impossibilité de recouvrir la totalité de la surface, immense, avec seulement 857 kilolitres de sang. Il fallait beaucoup, beaucoup plus de moutons pour atteindre ce but curieux.

Requittons nos moutons, et revenons à l'Abominable Plouc des Neiges. Alors, l'Abo... Ah mais c'est pas vrai! Bon, nous y reviendrons dans quelques instants, il est, disons occupé, là...





















[*soupir*]




























... bon ça traîne là. On finira ça un autre jour. Bon, j'y vai.. a, a, ah, il a l'air d'avoir finiiii, voilàaa, il se torche, c'est bien, ah il a effectivement fini...

Oké! Alors: Revenons à notre Abominouble Pychaderme des Cÿfres!

Il était grand, mais grand. D'ailleurs, à voir en face de moi un échantillon de sa chiasse encore fraîche, j'avais l'impression d'être au pied de l'Éverest. La viande de ce type remettrait l'Afrique sur pieds. Eh oui.

"AY!! J'ai une FOURRRRMIDABL IDÉE!!"

C'était Alvaphonse, un bon bougre d'une bougrade [un village rempli de bougres de toutes sortes de qualités] relativement proche. Les bougres stoppèrent net leurs activités, et le zieutèrent qui des yeux, qui des narines, et qui encore de l'anus.

"Si nous chassions cet Astrominable Blystryphe des Anfles? On dit qu'il est tellement volumineux qu'une seule déjection crottifère de son trou-de-fin-de-tube-digestif peut recouvrir une montagne entière!"

Une rumeur agitée parcourut l'assistance qui maintenant utilisait yeux, narines et anus pour diffuser dans l'espace un bruit de désapprobation.

C'est vrai, se demandaient-ils, qu'a-t-on besoin de ces tonnes de merde?

"Mais les amis! Écoutez moi! C'est pas pour sa Merde! Mais pour sa Viande!"

Le krixkrixement nerveux repris dans la foule qui s'était arrêtée encore une fois pour entendre cette phrase sup'.

"Moi, je le chasserai!"

Oh! Qui a parlé? Alvaphonse et ses cobougres se retournèrent vers le nouveau venu, un individu inconnu de la bougrade. Une musique épique-style, sortie de quelque part parceque ça fout l'ambiance qu'il faut, emplit les airs. Les bougres le regardaient, médusés.

"Je sais ce qu'il a fait l'été passé..." dit-il avec suffisance, voire une légère pointe de concupiscence.

"Je suis Abou Gnoule, le célèbre chasseur. Et voici Abou Minable, mon bon et fidèle compagnon"

Abou Minable, une sorte de gnome à une patte qui se meuvait en bougeant des fesses, arrivait juste, essouflé, tirant derrière lui une malle énorme qui paraissait bien lourde.

"Votre arme secrète, patron!" dit-il d'une voix d'aisselle.

L'assemblée ressentit un frisson général qui les mena direct à une sorte de petit orgasme très smooth.

Abou Gnoule eut un léger sourire. Il a-d-o-r-a-i-t faire de l'effet en public! Il était satisfait ici, les ruraux étant décidément bien moins blasés que les citadins qu'il avait bien pu rencontrer dans sa vie.

Il se délecta encore un petit moment de son franc succès, et dit à Abou Minable:

"En route, mon bon Abou Minable. Allons à la chasse!"
"Oui, patron!"

Alvaphonse se jeta devant lui, à ses pieds, en déchirant ses vêtements: "PRENEZ MOI!!! PRENEZ MOI!!! PRENEZ MOI!!!"

Abou Gnoule et Abou Minable se concertèrent du regard, et durent se dire "Pourquoi pas?"

Ils posèrent leurs affaires par terre, prirent Alvaphonse par devant, par derrière, après une courte séance de préliminaires, et finirent par le double jet facial d'une éjac' vigoureuse.

Ils remiercièrent les bougres, et s'en furent à leur destin.

Retournons à nos oignons. L'Aboumitrusqme Plasque des Zfrèsnes en mangeait des quantités énormes. Il les cultivait dans sa merde, et en moissonnait assez pour subsister. Il ne connaissait pas la faim, ni la constipation. Il avait inventé le moyen perpétuel de subsistance. Mais, n'est-ce pas, lecteur, il ne savait PAS qu'il avait 'inventé' quoi que ce soit, vu qu'il n'avait jamais vu ni entendu parler d'inventions à cause de sa myopie et de sa surdité. Mais celà ne changeait RIEN à son heureux train de vie.

"Le voilà!"

Abou Gnoule avait gueulé la phrase à Abou Minable; en bon chasseur, il connaissait parfaitement bien sa proie, et savait qu'elle était aussi sourde qu'un pot sans anses et qu'il n'avait nul besoin de chuchoter.

Abou Minable, d'une rapidité étonnante pour quelqu'un qui se tape cette tronche de nain de jardin écrasé par un Merkava, balance la malle par terre, l'ouvre, et y plonge pour ramener l'Arme secrète anti-Aboumisbah-Flak-des-Flex. Abou Gnoule, sans perdre des yeux la créature, tendait la main vers l'arrière, les doigts prêts à recevoir l'ustensile.

Et...

Voilà. Cette histoire est à suivre!
Oui je sais que je n'ai jamais tenu parole quand, lecteur, je te promet une suite à une histoire... Mais c'est la vie, et il faut s'y faire.

[Fin - de la Ière Partie du 1er Chapitre du Tome I de la première série]

10.29.2006

Le singe qui creusait

C'est l'histoire toute bête d'un singe un peu simple d'esprit, qui creusait, creusait, sans vraiment savoir ce qui l'y poussait.

Il fabriqua un immense trou au bout de 7653 jours, 23 heures et 5 minutes environs dans une fantastique colline d'excréments frais. Il y faisait bon et chaud; de plus, le lieu fraîchement évidé était doux, de quoi rappeler au petit singe les plus tendres moments utérins de son existence.

Le bête petit singe s'y lova et piqua un petit somme. En soi, ça n'était pas étonnant. Faisant partie de la grande famille des êtres vivants, il avait besoin de moments d'arrêt assez réguliers afin de se reposer de la vie, au moins une fois toutes les 24 heures.

Pour la petite histoire, le choix du type d'excréments n'était pas fortuit. Il signifiait tout à fait son signifiant dont la vie antérieure, aux côté de sa vieille mère Lucy, n'était pas que le fruit du hasard. Fait tout à fait curieux, le parallélisme des perpendiculaires de sa structure familiale se mariait bien avec les angles obtus des tangeantes de son organigramme mental. Et le tout contribuait à rendre ce paragraphe là bien obscur, donnant ainsi une certaine densité littéraire inestimable au texte narratif ci-ici, et une aura de mystère au talentueux auteur qui en est à l'origine.

Il serait encore plus bête que le singe dont il est ici question de ne pas profiter de ce crescendo artistique hors du commun pour arrêter cette nouvelle en beauté, dans une petite gloriole toute en paillettes, juste avant de sombrer dans la vase des conclusions tièdes et sans saveur.

10.14.2006

La Dynastie des Satan Dupin

Satan Dupin est le trois cent quarante quatre mille neuf cent soixante deuxième satan exécutif de la lignée des Dupin dirigeant le satanat depuis les temps les plus obscurs, depuis la défaite de leur prédécesseur Satan Belzébuth de la lignée des Belzébuth, qui s'était coincé le doigt dans la porte de l'ascenceur A001 en pleine action commando contre Allah I dit "I AM WHAT I AM"; malencontreuse aventure qui lui coûta cher: Belzé, comme le nommaient ses proches camarades, périt dans les geôles du Paradis Central, SS212, entre les mains expertes des tortionnaires de la Sécurité Absolue.

Les Dupin prirent le pouvoir d'une main de velours dans un gant en fonte. Ils régnèrent sur leurs territoires d'une manière généralement efficace et sévère, mais courtoise; ce qui irritait grandement la lignée des Allah.

En cette ennuyante fin d'un gris après-midi, Dupin, debout dans son salon face à la vitre qui donnait sur le Fourneau Central, digérait sombrement ses idées noires de la journée; Allah CIXX, dit "BE WHAT YOU WANT TO BE", un teigneux Ponte Exécutif de la contrée voisine, célèbre pour son industrie de barbapapa à la vanille et sa prolifique industrie musicale de chambre, lui foutait la moutarde dans le cul...

Il se dirige pensivement vers le minibar et se prépare un petit verre; son péché mignon que les mauvaises langues parmi ses collaborateurs disent une addiction forcenée, une dépendance déplorable qui lui arrache la vie ET la raison: l'Eau.

Buvant son eau à petites, infimes gorgées, le liquide étant trop fort pour ses muqueuses, il réfléchissait.

Allah le faisait chier, à Dupin. Déjà, tout petits, ils allaient à la même EFP [École Fédérative Primaire]; Allah lui piquait ses sandwiches, et pissait dans sa gourde. Et Dupin n'aimait pas ça.

Leurs parents, celà dit, étaient en bons termes. Savants de leur influence et de leur pouvoir, ils firent de leur mieux pour éviter les situations conflictuelles, et s'entre-invitaient souvent à dïner. C'est sous leur mandat que la Fédération avait connu ses plus tranquilles moments.

Mais Dupin, Allah là, il pouvait VRAIMENT pas le saquer. Il en avait encore le goût amer de l'urine de ce sagouin, même l'Eau n'arrivait pas à l'amortir...

À la frontière, les actions provocatrices menées par les gangs BWYWTB se succédaient à un rythme effrayant: plantations sauvages de tilleul, défilés de lévriers afghans en file indienne sur la bordure, chorales de cantiques 24/7 dans les villages frontaliers...

C'était CLAIREMENT une déclaration de guerre!

Dupin convoqua son État-Major, et ses ministres des Affaires Urgentes.

Allah tire fermement sur la poignée de la chasse d'eau dans les toilettes de son somptueux appartement. Il venait de chier une grosse merde, et était impatient d'observer l'effet du flot dessus.

"MERDE!"; la poignée lui était restée dans les mains! Le Cordon de la Chasse s'était rompu!

"UN SABOTAGE!!! QU'ON EXÉCUTE LES GARDES DES DERNIÈRES 24H ET LEURS RESPONSABLES!!!"

Ainsi fut fait.

"QU'ON M'APPORTE UN SEAU D'EAU!!"

Ainsi fut fait.

"QU'ON ME BRANLE LA PINE!!!"

Ainsi fut fait.

"QU'ON M'APPORTE LES COUPABLES!!!"

On appporta deux manants qui avouèrent leur culpabilité dans le sous-sol SS212.

"QU'ON TELEPHONE AU RESTO ANNULER MA RESERVATION DE CE SOIR!!!"

Ainsi fut fait.

Habillé incognito, il prit un tacot, et s'en fut du côté de la frontière.

"Je vous signale, mon bon monsieur, que les frontières ne sont guère sûres ces temps-ci, et que si ça n'est pas urgent, monsieur voudrait peut-être rebrousser chemin" s'enquit poliment le chauffeur de tacot terrien maghrébin.

"TA GUEULE DUCON ET ROULE"

Ainsi fut fait.

"Satan, quelqu'un désire vous voir, il dit que c'est important, mais n'as pas de rendez-vous"

- Faites le entrer, mon bon Adolf.

Le domestique s'efface, et l'aisse passer un bonhomme patibulaire habillé dans un sac. Mais Dupin le reconnnaït à l'odeur:

- Allah, que le Cosmos nique ta mère, comment oses-tu t'approcher par ici?

- FERME TA GUEULE DUPIN, JE NE VIENS PAS TE MALAXER LES COUILLES, MAIS TE FAIRE SAVOIR QU'AU PROCHAIN SABOTAGE DE MES CHIOTTTES JE TE FOUS DEDANS ET T'ENVOIS SUR TERRE AVEC MES GROSSES MERDES ET QUE T'AS INTERET A METTRE UN TERME A TES ACTIVITES DEBILES DE TERRORISTE DE MERDE.

- Et si je te faisais arrêter ici même, et exécuter? Tu en as de grosses pour t'aventurer seul en terrain hostile. Tu n'as pas de guardes, pas de couverture médiatique, tu es trop con; c'est trop bon comme occaze, je ne vais pas la laisser passer comme ça!

- LE CODE DE L'HONNEUR, DUCON! TU N'EN AS JAMAIS ENTENDU PARLER HEIN? HAHA. JE SUIS CONFIANT ET SEREIN. VOILA. C'EST A CELA QU'ON RECONNAIT LES GRANDS INDIVIDUS. JE VIENS CHEZ TOI SANS ARMES, ET JE SAIS BIEN QUE NOTRE DISCUSSION SERA CELLE DE GRANDES PERSONNES RESPONSABLES.

- Ah bon. Gardes.

Les gardes lui tombèrent dessus comme des mouches, l'écartelèrent comme une volaille, le dépecèrent et lui cuisinèrent les cuisses et l'abdomen avec du riz, et le reste fit une excellente soupe à l'exception des doigs et autres protubérances qui furent arrangées façon hors-d'oeuvre. Le sang sur le sol fut neutralisé par une armada de petites ménagères de race étrangère, assez promptement.

Le lendemain, Allah ZobZob dit "Be To Be Ze Place To Be" fut sacré Dieu et envoya des émissaires aux contrées voisines pour inviter tout e monde à dîner chez lui à la maison, sa femme ayant préparé un très bon gigot.

7.09.2006

La petite fleur et le roseau

Une petite fleur un jour poussa par là. Elle grandit calmenment dans un monde sans histoires, et bourgeonna comme ça, un jour, sans crier gare.

Une abeille passant par ci, excitée par les couleurs vivaces et l'odeur vaginale de la petite fleur, se mit en tête de lui sucer son nectar. Là aussi, sans crier gare.

Apparemment, personne en savait crier gare dans ce monde de fous, et c'est ainsi que va l'histoire.

Sur le chemin du suçage, l'abeille rencontra un roseau qui pissait sa mère dans le cours d'un ruisseau.

"Hahahaha" rigola-t-elle à voix haute, espérant troubler la tranquille activité du roseau. Mais ce dernier ne lui accorda aucune importance: il pissait tant et si bien que le ruisseau fit crue.

L'abeille, un peu dépitée par la médiocrité de son gag, haussa les épaules, et se dirigea en zigzaguant vers la petite fleur encore vierge. Elle y trempa une paille en PVC renforcé, et aspira tout ce qu'elle put y trouver.

"Ce truc dégage une forte senteur d'urine de roseau!"
Elle comprit sur le champ ce qui lui arrivait! C'est qu'elle n'était pas bête, la jeune abeille. Elle n'était pas bête...

Haussant les épaules une deuxième fois en moins de 24 heures, elle rentra chez elle uriner un coup. En passant près de la ruche de sa voisine, elle sonna, et offra "du pur nectar de fleur, sucé le matin même".

La voisine se répandit en remerciements, et offra ce nectar douteux à son concierge, une fière mouche à merde, qui avait rarement l'occasion de festoyer. Pour remercier sa patronne de tant de générosité, elle lui sodomisa toutes ses filles.

4.07.2006

Les Vilains de la fleur de Roche

Furieux, Robert le cafard s'attaqua au malheureux mur de sa chambre de bonne. Il y donna moult et moult coups de pied, criant sa hargne et y crachant son venin, qui, mine de rien, réussit au moins à détacher une section de l'abominable papier peint fleuri, résidu glorieux de l'âge d'or.

Robert, il a pas toujours été comme ça, dans la merde. Issu d'une famille très honorable, il avait foulé le Monde de ses pas sûrs et décidés; du bout de ses antennes, il avait sondé tous les recoins connus et moins connus des yeux des néophytes et, au final, pouvait prétendre à une vie politique trépidante, entouré de belles gonzesses, les poches remplies d'argent à en dégouliner partout, ce qui ne manquerait pas de faire aussi le petit bonheur des peuples, qui pourraient lui offrir âme et sang...

Mais Robert n'avait pas prévu la découverte de la Fleur de Roche.
Fleur de Roche...

Elle donnait richesse et puissance à qui la trouverait. C'est ainsi que Robert, le cafard, du jour au lendemain, ne valait plus grand chose dans les cercles privilégiés où les hommes fument le cigare et les femmes ont la ménopause.

Il tomba dans la dépression. Il se faisait écraser stoïquement. Il croyait en Dieu; son bonheur était éternel. Il pensait que Dieu l'enculait, et qu'il avait beaucoup de chance. La vie n'était pas douce, mais là était sa force. Les grandes phrases comme ça, ça en jette toujours un peu. Surtout quand on n'en comprend pas tout à fait le sens.

On le retrouva un beau jour, assis au bord du Fleuve, priant un poisson de l'engloutir. Le poisson lui répondait inlassablement: "Ça va pas non???"

Mais il ne voulait rien entendre. Il pensait que les sucs digestifs de cette étrange créature pourraient le guérir de ses nombreuses maladies de peau et que, de nouveau chié au monde tel Nicodème dans les écrits bibliques, qu'il avait lu avec passion, il serait clair, net, sans pustules, et pourrait prétendre à la Vie Amoureuse.

La chance n'était pas de son côté, et, dans une grande déflagration, il vit le poisson et tous ses copains exploser en petits morceaux, pour ensuite flotter bêtement à la surface argentée de l'eau.

Il rentra chez lui penaud; quelques centimètres de papier-peint attendaient toujours leur sort, et il était décidé à régler cette affaire.

3.14.2006

La Sublime envie d'Uriner

Uriner, immense planète dotée de 4 satellites naturels - Urinus I, Urinus II, Urinus III et Robertus - gravitait tranquille dans son Cosmos particulier du XIVème node spatial, et ce pendant des milliards de millénaires.

Envahie en 19385676987223220034 par une espèce particulièrement teigneuse, les Zabassid Zorvik de Micromus, elle fut soumise à un joug doré jusqu'à la naissance de Parcymorve IX, l'héritier de la Connaissance des Droits Interstellaires.

Recherché dès son plus jeune âge par les milices Zorvikales, il s'enfuit sur un traîneau à azote distillé vers une planète pacifique. Doté de pouvoirs surnaturels, il fut pris, dès la puberté d'irrésistibles envies de sauver les bons et les gentils de sa planète adoptive en cassant des villes, en explosant des mégaponts embouteillés, en buvant du pétrole pour se donner de l'énergie. Il apprit, en bon autodidacte, et vu que son père lui avait téléneurochargé toutes les découvertes de tous les cosmos connus, les secrets du plutonium, de l'uranium et de la théine.

Il en fit tant et si bien qu'il ne restait plus aucun méchant.

Vint le jour du départ. Il pouvait voler très vite, et décia de rentrer mettre de l'ordre sur Uriner par ses propres moyens. Il monta sur le Mont Nébo pour prendre son élan, et, en effectuant un saut vigoureux et propulsionnel sur le sommet de l'Éverest, prendre son envol vers son Ô combien lointaine planète. Gérard, le seul survivant de la Terre, vint lui souhaiter un bon départ. Il était gentil, Gérard.

Zorgafik, Général dans l'armée de l'espace des Zabassid Zorvik, bouffait un donut aux microenzômes. C'était son péché mignon, et, malgré les conseils de son médecin, il ne pouvait s'en passer. Mais, conscient de son éphémérité, il faisait bien attention à prendre la formule allégée aux ions superflus. Et, quoi qu'on en dise, là, il était trop heureux!

Il aperçut de loin un intrus pénétrer les Limites Interdites, frontières du nouvel Empire de Micromus; "Fichtroz!" se dit-il en posant son donut sur le tableau de commandes, doté d'un petit espace restauration. Appuyant sur le bouton du déclencheur des méga-rayons ∂∆µ¬ XIXI, il désintégra le corps étranger, et rota un bon coup pour digérer.

2.06.2006

Quand m'a Homeh

"Dieu est le plus grand!!!" dit-il en brûlant une carotte, après l'avoir soigneusement épluchée, puis polie avec un papier de verre doux.

C'était un sympathique crétin qui y croyait fort. Mal lui en prit, puisqu'un beau jour, une gang affreuse d'anathètes-défoncés, un groupuscule merdeux anti-dieu, vint alors, noyant sa maisonnette sous des tonnes et des tonnes de carottes. Et même pas épluchées, je vous dis pas.

Le crétin fit une prière, pour demander la force. Puis il partit à la recherche de la gang AD, afin de leur infliger une correction dont ils se rappelleraient longtemps, et qu'ils pourraient raconter à leurs petit-enfants autour du feu en hiver, après avoir mangé quatre ou cinq marrons.

Il trouva la gang, et leur cria: "A.." mais il fut coupé par un coup d'aubergine qui lui coupa la poire en deux. Il se fit consommer le soir même, al dente, la viande fraîche se faisant rare ces jours-ci.

1.27.2006

La Salope Demoniaque

Une salope démoniaque passant par là attrapa in extremis un jeune chaton. Celui-ci, se commémorant les histoires de son grand-père avec une jeune humaine dénommée Margot, se dit: "Chouette", en lui-même, dans le langage des chats.

Mais mal lui en prit:: vu la démoniacité de la salope démoniaque, il se fit dépecer sans pouvoir donner son avis. Celà le frustrait au plus haut point, puisque, étant un acteur fondamental de cette coquinerie à deux, il en avait un, d'avis! Cependant, cette salope ne voulait rien entendre...

"Mais, pourquoi découpes-tu ma chair ainsi? Elle m'est pourtant bien utile." proclamait-il. La salope, peu émue par ces arguments pertinents, continuait sa besogne, imperturbée.

"Écoute, je ne pourrai défendre mon organisme interne sans ma peau, quand-même!" s'égosillait-il. Le dernier lambeau tomba dans une bassinette: "Flak!"

Abandonné sur le gravier, ses intestins déroulés jonchant artistiquement le sol, il reconnut Roberta la mouche noire, une vieille conaissance. Roberta travaillait dans la section Éclaireur des Jeunes Mouches pour l'Expansion. Son job consistait à localiser les lieux possibles pour le dépôt de la colonie. Le parfum tendre de la chair interne, l'exquise senteur des boyaux l'avait attirée dans les parages, et quelle ne fut sa surprise lorsqu'elle vit à ses yeux le spectacle affligeant qui s'offrait à ses yeux!! Mais la vache, elle fut vraiment dégoûtée, Roberta: "Putain! Je croyais avoir trouvé l'Eldorado, et ne voilà-t-il pas que je tombe sur Célestin! Quelle déboire, va falloir jouer à l'éthique collaborationnelle par induction d'amitié feinte! Et M-E-R-D-E-U!!" - celà était sa première pensée.

Sa seconde n'en était pas moins inattendue: "Et puis foutre!"

Elle fit semblant de n'avoir pas aperçu le chaton, et fit demi-tour. En rentrant au bercail, elle se demandait si elle allait finalement faire bon usage de la mort prochaine de son petit pote ou pas. La question la turlupinera pongtemps.

Le chaton mourut en l'espace de 13 minutes. Sa dernière pensée était: "Fak!"

Quand bien meme le tort viendra-t-il...

N'est-il point vrai que les canailles finissent dans la gadoue? Mais stoppons net le train des préférences narquoises, et configurons un peu notre champ d'action: la toile ne la voilà-t-il point, le son ne le voilà-t-il guère?

Ah si seulement, et seulement si, nous pouvions aseptiser nos artères nasales. Que de morts tout en parfums, oh oui, la jouissance divine n'est-elle point?

12.10.2005

Dieu vous aime

Un brave curé entretenait ses paroichiens en ces mots: "Oh mes braves, Ô fidèles fideles, Dieu en personne vous remercie - a travers moi - de votre amour et de votre crainte. Que de spécimens meurent dans le désarroi le plus total, mais, que coûte donc un brin de crainte? Craingnez votre Dieu, ayez-en peur! Car c'est ainsi que vous finirez au plus beau des Paradis, celui des Cons Célestes."

Une rumeur d'approbation parcourut la paroisse, encensée à saturation, et la foule entourée et asiégée par les crucifix de toutes formes se sentait planer sur les sages paroles du bon curé. Ils se sentaient bien, et beaucoup déployaient de sensationnels efforts pour bien développer leur crainte. Dieu, c'était certain, les y aidaient grave. Que ce Dieu était décidément bon!

10.29.2005

Histoire de cadavre ou presque

"Aïe! Fak!! Le vent a emporté ma rate!", s'exclama Gilbert, qui venait de se faire incinérer. "Que quelqu'un vienne fermer ce foutu pot à la con!".

Le Chat

Un chat ayant attrapé une souris - c'est normal, c'est un chat - se léchait copieusement les griffes de la patte droite... Du sang de bonne qualité, il faut dire; dans cette partie de la ville, les souris bouffaient bio, et leur organisme constituait un mets de premier choix.

Magnanime, il laissa la tête à son maître qui, sagement lové sur son coussin, se nettoyait consciencieusement l'anus et les départements qui l'entouraient. Le chat avait la flemme de nettoyer la litière de son bipède de compagnie... Il était vrai qu'il le négligeait un peu.

10.26.2005

Histoire de brutes

Deux brutes prenaient un pot dans un des bars cosy de la ville. Elles étaient essorées par une journée harassante de taf, et ne pensaient qu'à une seule chose: l'ingurgitation bénéfique de bière pression. Elles discutaient calmement par grognements alternatifs, un genre de langage binaire, vachement pratique, vu l'économie de mots qu'il entraîne.

Après la première pinte, l'une d'elles éclate la tête à Mauricette, la pauvre serveuse, n'ayant pas supporté l'éclat surprenant de son appareil dentaire, qui ne paraît que lorsqu'elle sourit. Pauvre Mauricette, qu'est-ce qui l'obligeait à sourire en plein soleil? Un sale coup de la machine de propagande divine sans doute, dans le but d'insuffler un peu d'action sur cette bien triste planète. Dieu, individu perfectionniste jusqu'à la névrose, trouve que celà ne bouge pas assez sur Terre, une des planètes qu'il affectionne pourtant le plus...

À la deuxième pinte, l'autre brute, jusqu'à présent restée étonnamment inactive, écrase la main de Roger, son cocuficateur, en le saluant d'une ferme poignée. Il en fut très content, et s'en foutut pour un moment que sa femme avalait ce sperme étranger dès qu'il avait le dos tourné. La rage ne le reprit que sept minutes plus tard.

À la troisième, rien n'allait plus: au Bangladesh explose une série de bombes dans des quartiers résidentiels, alors que sur le continent américain, des tornades raflent tout sur leur passage. Saddam Hussein perdait le pouvoir quelques années plus tôt, ce qui n'éveilla que quelques rares remarques d'observateurs étrangers basés à Beyrouth, pour le bien de l'enquête.

À la quatrième, le chant du coq dansa quelques pas de cha cha pour plaire à la galerie. Rien de très sophistiqué, juste de quoi passer du bon temps en compagnie d'un chien de poche et d'une boîte d'allumettes suédoises. Alors que les encombrements fasaient rage, les borborygmes de Melle Raphaelle n'en finissaient plus.

Ce n'est qu'à la cinquième que tout partit en couille. Des glandes mammaires emplissaient les océans alors que des phallus en vadrouille se frayaient un chemin parmi les citrouilles de l'île Ste Madelaine de la Vache Croissante. La contrée était magnifique, un vrai plaisir pour l'oeil, même néophyte et inhabitué à de pareilles merveilles visuelles.

Je me demande s'il y avait une sixième. Les brutes sont vraiment énormes, le pachydermique en eux se sentait de l'autre côté de la planète. Les chinois, assurément, devraient les connaître. Ceux qui nient sont de mauvaise foi.

10.24.2005

La Poule

La poule courait derrière un ver. Becquetant le sol avec virulence, elle ne laissait derrière le passage du lombric que d'énormes cratères béants. "Au secours!!!" penserait la victime si elle pouvait penser, et, en admettant qu'elle pourrait penser, si le concept du "secours" existait entre les représentants de la race des vers. Mais rien n'était moins sûr, et pour pouvoir continuer cette fascinante aventure, nous nous dirons que ce lombric n'appellerait pas au secours, ni en pensée, ni en paroles.

Son bec défaisait la terre, envoyait des particules de sol voltiger nerveusement aux alentours de la zone de frappe. Rien n'était plus violent que cette scène, et toute la basse-cour frémissait lubriquement à l'idée du carnage auquel ils risquent d'assister. La bave d'expectation s'agglomérait sur les comissures des lèves de tout animal doté de lèvres, et pouvant produire naturellement de la bave en quantité suffisante.

Dans une giclée ignoble de matières organiques, la poule, essouflée, les yeux exorbités, rassasia ce sentiment de faim atroce par un morceau d'excrément qui traînait par là. Le ver, lui, rentra à la maison boire un thé au jasmin. Les animaux de la basse-cour, légèrement dépités par la fin un peu standard de cette histoire, s'en allèrent vaquer à leurs occupations.

10.23.2005

Le passant qui passait par la

Il ne savait pas quoi faire: devait-il transporter et cacher le corps quelque part, loin, ou plutôt le faire disparaître, d'une manière ou d'une autre, sans bouger d'ici. La question s'imposait comme une enclume en fonte. Mais, il avait beau réfléchir, il ne savait pas. Vraiment pas. Il demanda l'opinion d'un passant, qui passait par là, vu que c'était un passant. Le passant, bien qu'il passât par là, n'en savait rien non plus. C'est à dire, expliqua-t-il, je ne faisais QUE passer par là, voyez-vous. C'était évident, il ne savait rien. Il se gratte le crâne une fois. Il se gratte le crâne deux fois. Celà lui donna l'idée de plutôt trouver une solution, que de demander à quelqu'un qui passe par là. Plus il approfondissait son idée, plus il se rendait compte que la solution ne se trouvait pas dans ce que les passants ne savaient pas. Celà devenait limpide comme tout. Il voyait le bout du tunnel. Son esprit s'éclaircissait. Des rayons chauds de Vérité Universelle lui caressaient les joues. Il allait réfléchir lui-même à une solution. Et il vit bien que celà était bon.

10.17.2005

Est-ce qu'argot

La fatigue le clouait sur place. Rodonbitte, un escargot pur-sang, après une course qu'il remporta les antennes dans le nez, ne pouvait plus se mouvoir d'un seul millimètre. Il était comme glué sur place, et personne ne pouvait le bouger. Les pompiers l'inondèrent d'une eau claire et puissante, projetée savamment suivant un angle bien déterminé dans l'espoir de voir le liquide solide fondre et se diluer dans le jet magnifique, mais non. Rien n'y faisait. Il était mort, remarquera-t-on quelques mois plus tard, quand on ne retrouva que sa coquille au même endroit. Il n'avait rien pris de ses affaires personnelles, ce qui renforce la piste de la mort plutôt que celle du voyage impromptu. Mais la mort est aussi un voyage impromptu, dirait un philosophe du dimanche après-midi, pour mieux faire valoir la valeur de son esprit vagabond. En effet, répondrait une tante bridgeuse entre deux jets de cartes, pierre qui roule n'amasse pas mousse. Et personne, personne ne pouvait réfuter ce fait.

10.08.2005

... Une Minute de Silence ...

Mes chers amis, pris dans les entrailles d'une profonde tristesse, nous vous demandons de respecter une minute - entière, hein, soyez pas radins! - de silence pour le souvenir de ce, certes turbulent, mais charmantissime homonyme, Le Wass, et de son blog, Le Blog du Wass.

Le Wass, pris par une vague immense et tourbillonnante lors d'une trépidante aventure au large de Hammamet, et après avoir vaillamment combattu les redoutables requins blancs, ainsi que les crocodiles venus du Nil porter secours à leurs amis, finit déchiré et englouti par une meute de crevettes affamées.

Son Blog du Wass, désintégré moralement par la nouvelle, se suicida sur le champ d'un coup de jambon fumé.

Nous demandons la résurrection du Wass. À man.

10.07.2005

La promotion

Une fourmi rêvait d'une promotion. Son patron adorait se faire sucer le pouce du pied droit par sa secrétaire. La secrétaire adorait faire ses courses du soir au Monoprix, accompagnée de sa levrette afghane, Fifi. Fifi adorait bouffer dans les poubelles près du Chef. Le chef géra son resto pendant des décennies, ses fils depuis sa mort. Les fils du chef aimaient beaucoup se faire de la thune, pour sortir des petites souris afin de les rentrer. Les souris attendaient que le chat ne soit pas là. Le chat avait buté un cafard près de la mare aux canard, et était très fier de son exploit, qu'il raconta en détail à une veuve éplorée. La veuve n'entendait rien: ça lui avait coûté assez cher d'enterrer son défunt mari, et elle ne s'en remettait pas. Son banquier lui mettait de plus en plus souvent la main aux fesses. Le défunt mari n'aurait jamais accepté d'être enterré dans un cercueil en bois de cèdre, il aimait les choses simples.

9.15.2005

Dialogue celeste

- Mais pourquoi en bleu? Pourquoi? Je veux dire, de toutes les couleurs que t'avais à portée de main, sans parler de celles qui n'existent pas mais que tu aurais pu très bien inventer, pourquoi diable as-tu choisi le bleu?

- T'aimes pas le bleu?

- Si j'aime pas le bleu? J'ai horreur du bleu, j'EXÈCRE le bleu, tout ce qui est bleu me fait gerber.

- Mais tu sais, c'est ton problème. Moi j'aime bien cette couleur, puis sinon, les autres couleurs, elles sont présentes partout. Si j'avais pas fait le ciel bleu, j'aurais du foutre cette couleur quelque part d'autre. Tu n'aurais rien gagné.

- Quel vieux pénible... Qui parle de gagner ou de perdre? Ce que je dis, c'est que pour un dieu, t'as vraiment un goût minable. Tu sais, mon cul, il a meilleur goût que toi.

- Fais gaffe à comment tu me parles, petite. Tu n'est qu'un vulgaire asticot humain, et je peux t'écrabouiller quand je veux, ou te transformer en statue de sel... Alors écrases et fous moi la paix oké? Je vous ai pas créé pour me faire chier.

- Si c'est comme ça, je vais aller croire en quelqu'un d'autre. Connard.

- C'est ça, zyva, et puis raconte moi comment ça se passe, ça m'intéresse trop, tu croirais pas...

- Taré.

- Pouffe.

C'est ainsi que Céleste se convertit au shintoïsme austral. Ses parents s'appelaient Buctor et Vickette. Ils étaient chouettes. Dieu, lui, s'en allah voir du côté de Véga s'il pouvait trouver un appart sympa avec vue sur le Cosmos XVII-Z. Il trouvera l'objet de ses rêves dans une gazette locale, assis sur un bidet en tôle traitée, s'y attendant le moins du monde, aux alentours de 23:06h.

Soft porn #1

-Aaaaah
-Humph; humph; humph; humph
-Ooooh oui, aaah
-Ah; han; han; mmh; aah
-Fffffff, pfiouuuuuaiiiis, aaah
-OOOOOOOH!
-AAAAAARGH!

-Slurp... Slurp...

Tatatsoin // Boum boum boum // Taramm

8.15.2005

Berthe | Acte II - sc.1

[lire:: Acte I - Scène 1,2]

Acte II - Scène 1
Marthe, une tourelle de guarde

MARTHE:
Que cherche-je? Où suis-je? Que n'ai-je donc commis comme infamie afin de me retrouver ici paumée comme un clou de girofle dans un bottin téléphonique? Si au moins j'avais tué, j'eus reçu les gloires divines, et j'eus par la même occasion sauvé l'honneur de Rabbi, mon koala des îles Bastrlav. Mais n'ayant pas les mains tachées de ketchup, mon destin bloque toutes les issues, et le remords me dissous le pancréas comme un sorbet sur le sable du désert d'Arabie Saoudite un 12 Août à midi. Je suis finie, Ô plage, Ô ma passeoire, Ô quelle salope d'Amélie, fallut-il qu'elle soufflette ma dignité avec tant de suffisance, et qu'elle me colle sa chaussette suintante en pleine gueule, et tout ça pas n'importe, où, tout ça au beau milieu de ma cour!! Tous les nobles du village royal attendent ma revanche, attendent ma réaction. Si je ne lave pas l'offense par le sang et les sécrétions vaginales, je serai mise au ban de la société des Beaux, et perdrai ma couronne en inox. Et si je défend mon honneur d'après le Code de la Chaussette Suintante, je serai obligée d'aller au marché pour me racheter une autre paire hors saison de soldes. Je me fais baiser dans tous les cas, quel malheur!! Et ma brave Abcinthe qui se prend tout dans la gueule. Ma seule confidente et amie, il faut regagner son amour. Et merde.

[elle tente de grimper sur la tourelle de garde, mais une voix en provenant l'arrête net]

LE GARDE:
Holà, ma douce, où essayez vous de monter comme ça? Cette tourelle est la propriété du ministère de l'Intérieur, et ne peuvent y accéder que les Gardes de l'Ordre du Poisson Perdu.

MARTHE:
Salut, Ô noble gardien, je voudrais localiser ma manucuriste Abcinthe afin de passer à un étape plus avacée de cette pièce que nous jouons. Je viens de finir un fameux monologue, capable de concurrencer celui de n'importe quel héros à la noix, et je me dois d'agir dans une direction constructive pour ne pas perdre ma crédibilité dramatique.

LE GARDIEN: [entre deux soupirs sexuels]
Je comprend votre souci, et admire votre témérité. Je crois que je peux vous démerder votre loyale manucuriste.

[il se penche au dessous du niveau de la balustrade de sa guérite, et chuchote quelques mots. Abcinthe apparait; elle s'essuie la bouche avec sa manche]

MARTHE:
Abcinthe?! Que fais-tu là?

ABCINTHE: [confuse]
Euh, je, enfin, je, quoi, je fixais les ongles des pieds de ce charmant jeune homme, et...

MARTHE: [l'interrompant]
Assez, trêve de niaiseries. Descend tout de suite, nous allons à la recherche du poisson Charpinthe!

[...à suivre...]

8.13.2005

Davide le musichien

Davide était un gentil petit animal qui, quand il sera grand, voudrait devenir un grand musichien. Sa maman l'aimait tellement qu'il faisait 1m52. Ses petites dents de lapin lui dessinaient un faciès si charmant que les jeunes demoiselles le trouvaient a-do-râââble!

Davide était un tantinet parano.
"Salut chéri!" lui disait sa femme.
"C'est à qui ce poil?" répondait-il en frémissant le bout de sa truffe.

Afin de se donner de la consistance, vu la modestie de sa taille, il faisait le singe, ce qui lui assurait sa ration de considération. Sauf quand il demandait à sa femme, après déjeuner:

"C'est à qui ce poil?"

Il redevenait petit.
Sa charmante dulcinée feignait l'ignorance, mais il était tellement cocu qu'il en perdait la voix!

"C'est à qui ce poil?" se demandera-t-il toujours, même sans voix.

8.11.2005

L'homme qui basculait

C'est l'histoire d'un homme, presque normal quoi, enfin comme ça, à première vue. On ne lui remarquait aucun défaut. Mais il en avait un: il était dépourvu de coccyx, et ne pouvait donc s'asseoir sans basculer en arrière. Un brusque coup de vent lui fit quitter pressament un piquenique avec des potes, et l'écrabouilla au pied d'une falaise.

Ses copains étaient consternés: c'étaient de fervents écolos, qui entamèrent direct une rhétorique sur les délais de biodégradation des sandales en caoutchouc.

Quelques dizaines de mètres plus bas, une communauté de carnites [une escèce de termites carnivore particulièrement rare en ce temps] faisait la teuf dans une carnitière: des bienfaits tombaient du ciel et les pieuses bestioles s'employaient à offrir beaucoup d'offrandes pour remercier et mieux demander plus.

Sur un nuage de poussière interstellaire, quelques dieux se tapaient un poker.

"Merde." dit l'homme en tombant.

8.09.2005

Piece pour especes canines en 1 acte

Acte I - Scène 1
Médor, Solange, Boribane

MÉDOR: [léchant un tibia]
Waf.

SOLANGE:
Waf? Wafwafwaf waf wafwaf

MÉDOR:
Wafwaf, waf.

BORIBANE: [ennuyé]
Wouf.

Médor sort en claquant la porte.

Acte I - Scène 2
Solange, Boribane

BORIBANE:
Ahem... wif?

SOLANGE: [rougissante]
Huhuhu, wif waf... Wouf!

BORIBANE: [haletant, les yeux exorbités]
wufwufwufwufwufwufwufwufwufwufwufwufwufwufwuf

SOLANGE: [gémissant d'un plaisir soigneusement feint]
KAIIIIIIIIIIIIII!!!!

Boribane lèche l'anus de Solange et ils s'endorment. Médor ne rentrera pas.

[Rideau]
[fin de l'acte]

8.06.2005

La petite tete de Pertot

Dans la petite chambre à doucher demonsieur le Maire, déambulait sans but ni raison Pertot, le ver de terre. Perdu dans un univers sans fin dans lequel il était impossible de s'enfouir, Pertot rêvait de la Terre, cette matière magique qui pouvait lui permettre de se mouvoir dans ses entrailles. Il reniflait partout, tentant de trouver la route du paradis, mais il ne le trouvait pas...

Il fit appel au génie Magnificus de la Lampemagique, qui lui promit de lui exaucer trois voeux s'il se laissait sodomiser par ses potes.

Pertot accepta, et la première pénétration lui explosa l'anus tant et si bien qu'il rendit l'âme.

"Merde", lâcha Magnificus, "j'espérais avoir un tour..."

Et il rentra à la lampe avec ses amis pour choper la fin du match de foot.

7.29.2005

Le Mucus de M.Alfred

Il était une fois, mais rien qu'une seule, si mes souvenirs sont exacts, dans un village perdu au fond d'un coin reculé sur une planète lointaine dans un cosmos rose à pois bleus dans un univers perpendiculaire un jeune garçon nommé Mireille.

Mireille était atteint d'une maladie curieuse qu'aucun praticien, même de renommée intergalactique, n'arrivait à guérir. On fit amener des confins de l'espace intersidéral un mage qui, disait-on, pouvait même guérir un politicien terrien [espèce particulièrement teigneuse] du besoin de voler la thune des gens.

Après un cocktail rafraîchissant, organisé par la famille du malade pour accueillir Phé Nissus IX, le mage arrivé par le dernier vol de la société américaine [Terre, Cosmos 125, Univers ZX-III] FREEDOM Airways sur une navette Freedom IV dont les performances ont beaucoup fait parler la presse spécialisée, les convives se réunirent autour d'un troubadour très célèbre et applaudirent chaudement à la fin de son numéro.

Pendant que s'installaient les proches et les invités trop bourrés pour se barrer dans les salons afin de déguster le succulent café bordzav de la maison, Phé Nissus se dirigea vers la chambre de l'enfant. Il se meuvait comme un vieil habitué des espaces de cette immense demeure car, comme on le sait bien, c'est un mage; il était en effet abonné au système MageGPRS-3D ver.0.6.12 dont bénéficient tous les mages de la galaxie syndiqués à l'U.I.G.M. [Union Inter-Galactique des Mages] et pouvait voir à travers les murs grâce au plug-in SuperMek 2 de la société terrienne Microcon téléchargeable sur le site de l'U.I.G.M.

"Ta maladie est très sérieuse, mon enfant"

La voix grave du mage tonna doucement dans la pièce où il venait juste de faire irruption. Mireille sursauta, et se retourna faiblement vers l'illuminant personnage.

"Ki êtes-vous?" quémanda-t-il d'un air de poule.
- Je Suis Celui Qui Te Connais Que Tu Ne Connais Pas

Phé Nissus parlait d'une voix veloutée, agrémentée de l'opus 1 de la sonate pour violon en Mi mineur de Handel en mode "Mix with conversation", chose permise par un autre plug-in distribué gratuitement aux détenteurs d'un compte Platinum sur le site de l'U.I.G.M., qui configure les cordes vocales à travailler en mode binaire multidirectionnel, ce qui permet des effets sonores surprenants. Mais n'est pas mage qui veut, il faut un minimum d'aptitudes physiques et mentales, ce qui explique la sporadicité des attaques pirates sur les serveurs de l'Union.

"Est-ce que je vais mourir?"
- Oui. Il existe un remède. L'unique. Mais c'est un remède dont l'ingrédient de base est impossible à trouver.
- J'ai peur...
- C'est normal, tu vas mourir.

C'est sur ces derniers mots que la mère de Mireille, Georges, fait irruption dans la chambre du futur cadavre de son pré-défunt fils, ses larmes inondant la moquette en glypthe et ses cris strident fissurant les vitres alentours. Autour de ses pas claquaient de petites flaques auprès desquelles de récentes communautés de grenouilles s'installaient confortablement.

- NOOOOOON MONSEIGNEUR NOOOOOOOOOOOOOOOOON!!! MON FIIIILS!!!! MON FIIIIIIIIIIIIIIILS!!!!!!

D'une claque habilement placée, Phé éclate la tronche de Georges, qui tombe lourdement dans des bouts de cervelle et se noie dans la moquette.

"Pourquoi t'as niqué ma mère comme çà? Elle s'occupait de moi et..."
- Trêve de sentimentalité, mon enfant. Les cris, les larmes, et la démence maternelle n'auraient pas amélioré ton cas, il est vrai sans espoir. Je vais pourtant, juste comme ça, pour qu'il ne soit pas dit que je n'ai pas mené mon combat pour la vie jusqu'au bout, te donner la formule du remède, le seul apte à te guérir de ta [fort laide] maladie: il te faut boire une infusion du mucus de M.Alfred.
- M.Alfred? C'est qui?
- Je ne sais pas.

Et le mage s'en fut.

Et on ne trouva jamais M.Alfred.

Et Mireille mourut pas longtemps après.

7.25.2005

Le Chevalier de Camelote

"Hoye, mon bon, hoye!!"

Gaspardon, fier étalon noir comme la nuit, ralentit ses pas, et cataclopa tranquilloiement sur le chemineau. Le Chevalier de Camelote tendit l'orey, laissant les moindres vibrations pénétrer son tympan la tête haute. Il recherchait une damoiselle à sauver de la détresse dans laquelle ces charmantes bêtes ont l'habitude de se fourrer. Il n'en trouvait pas, l'hiver étant rude cette année. Son sablier était détraqué, il se demandait quelle pouvait être l'heure... Son boulot l'emmerdait grave, il aurait de loin préféré jouer de la lyre, mais son père voulait pas.

"Mon bon Gaspardon, que mes narines me détrompassent, je humoie verticalement l'odeur parfuminée d'une damoiselle en détresse, pas très loin de cette mobylette, là"

"Hihihiiiiii" répondit le fier cheval, les narines dilatées, la langue humide.

Soudain, dans le lointain, un mugissement effroyable glaça la forêt, et messire de Camelote stoppa son cheval. Gaspardon avait les boules, c'est normal, c'était un mâle. "La damoiselle!!! Au galop, Gaspardon!!! Au galop!!!"

- Pardon patron, sans vouloir offenser son altesse parole, je pense tout simplement que ce bruit, là, que l'on vient d'entendre, n'est pas du tout celui d'une meuf.
- Que dis-tu là, Gaspardon?
- Je dit tout bêtement, comme ça, en y pensant à peine, que le son qui vient de titiller nos oreilles respectives n'est point celui d'une damoiselle en détresse
- Insinuerais-tu que je ne sais pas reconnaître le son d'une femelle, odieuse carne à pattes?
- Ah, loin de là! Mais que sur cette femelle là, vous faites certainement erreur!
- Gaspardon, épargne moi ton doute de mes fèces, et cataclope dans la direction dans laquelle je t'ordonne de catacloper et sans histoires!! P'tain de merdouze de froutre! Sans blague, c'est qu'un cheval et ça veut faire l'homme non mais vas-y quoi! P'tain...
- Patron, mon instinct de survie me dit tout bas ce qe je vous dis tout haut: n'y allons pas!

Messire de Camelote se retrouvait face à un dilemne d'une complexité toute nouvelle: son fidèle compagnon lui donnait un conseil tout à fait désintéressé, et il le savait. Gaspardon n'avait aucune ambition sur les richesses du Maître. Il lorgnait parfois sa douce Ampithèphe, qui l'attend au château, mais savait bien qu'avec celle-ci, il n'avait aucune chance de fonder un foyer; ils étaient en effet de couleur différente, et les pressions sociales aurient vite fait de transformer leur future vie potentielle en un enfer sauvage auquel il n'avait aucune envie de goûter. Mais d'un autre côté, ce fidèle compagnon, qui se meuvait encore à quatre pattes, avait le toupet et l'insolence de refuser de se soumettre à sa volonté de Chevalier de Camelote! Cet affront aurait mérité la mort, mais Gaspardon avait un piston, c'est d'ailleurs ainsi qu'il avait trouvé ce poste de cheval de chevalier. Mais ceci est une longue histoire, l'Histoire de Gaspardon, fidèle monture du Chevlaier de Camelote, qui pourrait faire l'objet à elle toute seule d'une parution dédiée.

Ne nous détournons pas du sujet central, et retournons à notre chevalier qui, à ce moment-ci, était descendu à terre, et se grattait copieusement le crâne à travers son heaume. Comme celà ne lui prodiguait aucune satisfaction, il enleva le heaume en acier, et se gratta le crâne à travers la peau de son scalp. Le plaisir lui arracha un gémissement de plaisir. Il fuma une cigarette sans filtre, réfléchit un moment, puis se retourna et dit à son cheval:

"Bon, Gaspardon. Si c'est comme ça, j'irai délivrer la damoiselle à pieds. S'il s'avère que ce n'est pas une damoiselle, je te couvre d'avoine garantie sans OGM. Mais dans le cas inverse, mon doux ami, je te jure sur mon foie que je te bouffe tout cru merdredi soir avec les potes à l'anniversaire de ma douce Ampitèphe."

Sur ce, et d'un pas décidé, il s'engouffra dans les ténèbres de la Forêt des Ténèbre.

[...à suivre...]

7.23.2005

Le grain

C'est l'histoire d'un grain de café qui n'aimait pas l'eau. À son grand malheur, il se fit un jour cueillir et déporter. Il finit dissous dans une tasse.

*L'auteur, sur ce point culminant, laisse perler une larme...*
- J'adore les jolies fins!, dit-il.

7.16.2005

La prairie verdoyable

Dans la prairie verdoyante broutait tranquille un troupeau de mammifères en mal de printemps: une chèvre, cinq moutons et un président de la république.

Hortense la chèvre avait du cul; elle demanda au président tout de go:
- Pourquoi broutez-vous mon herbe?
- Euh, mais enfin, ne voyez-vous donc pas que je suis le président?
- Et alors, celà vous octroie-t-il tous les droits?
- Je ne vois vraiment pas pourquoi vous me parlez sur ce ton. Vous devriez avoir honte: vous n'êtes qu'une chèvre!

Ce disant, il tourna la croupe et brouta bruyament en sifflant un air relax.

Hortense ne daigna pas relever l'offense.

Les moutons bêlaient d'imbécilité. Ils étaient d'ailleurs très heureux; le bonheur se gagne, il paraît.
Le président lâcha une bouse sur les herbes tendres qu'ils avaient déniché pour le déjeuner. Ils se répandirent en remerciements et immolèrent un tournesol pour l'occasion.

Berthe | Acte I - Sc.1,2

Acte I - Scène 1
Marthe, Abcinthe, un tabouret, une fenêtre ouverte donnant sur le parc aquatique

MARTHE:
Je suis incorrigible!

ABCINTHE: [embarassée]
Ça n'est pas bien grave, elle s'en remettra...

MARTHE: [irritée]
Ce n'est pas elle, la cause de mes malheurs! J'enrage! Que ce fut elle ou quelqu'un d'autre ne changerait rien à cette affaire, et n'adoucirait en rien l'exacerbation de mes sentiments les plus bestiaux!

[elle jette un poisson par la fenêtre]

ABCINTHE:
Calme toi, Marthe, dans des cas pareils, il est déconseillé de se mettre dans de tels états. Celà est mauvais pour les sécrétions nasales. Un médecin de mes amis me conta un jour une histoire similaire, Il était alors question de...

MARTHE:
Au diable ton médecin de mes poires! Ma vieille, tu ne comprends pas! D'ailleurs tu ne comprends jamais rien! Je me demande même quelle obscure nécessité me pousse à m'égosiller face à ta face de saumon surgelé! Dieu que tu es bête!

ABCINTHE:
Quoi qu'on en dise, je suis persuadée que ça ne sert à rien de perdre les pédales...

MARTHE: [en sortant de la scène]
Qu'elle est bête!



Acte I - Scène 2
Abcinthe, un tabouret, une fenêtre ouverte donnant sur le parc aquatique

[un homme entre par la fenêtre. Il tient à la main un poisson.]

L'HOMME:
Bonjour, je recherche le propriétaire de ce poisson. Je passais sur cette rue qui longe le parc aquatique sur son flanc Nord-Ouest, et ne voilà-t-il point que je reçois le cadavre encore frais de cette brave bête dans les bras. Seriez-vous capable de l'identifier?

ABCINTHE: [effarée]
Oh, Charpinthe! C'est Charpinthe qu'elle a balancé! La gar...

[Marthe débarque dans la pièce en coup de vent.]

MARTHE:
Qu'y a-t-il donc, Abcinthe? Qui est ce charmant personnage? Et pourquoi porte-t-il un poisson, il a l'air tout à fait grotesque! [se penchant vers Abcinthe, lui susurrant à l'oreille] Qu'étais-tu sur le point de dire?

ABCINTHE:
Oh! Qui ça? Moi?

L'HOMME:
Mes hommages madame, permettez moi de me présenter: Juliek Jourdain, pour vous servir. Je racontais à cette charmante demoiselle que, me baladant dans les parages, je reçus inopinément ce charmant poisson sur le crâne dans un premier temps, puis entre les bras.

MARTHE:
Excusez moi, noble monsieur, mais je ne vois absolument pas ce que vous voulez dire.

JULIEK:
Oh, ne vous en faites nullement, chère dame, je vais répéter plus lentement: je me baladais dans les parages et soudain, ce poisson me tomba sur la tête.

MARTHE:
Où voulez-vous en venir?

JULIEK:
Enfin madame, les poissons ne tombent pas du ciel, voyons!!

MARTHE:
Mais monsieur, je n'ai aucun contrôle de ce qui tombe du ciel moi, allez plutôt vous plaindre à la mairie; je crois qu'ils ont un département spécial "OTDC" qui saura certainement se rendre plus utile que moi!

JULIEK: [piqué au vif]
Si vous le prenez sur ce ton!

[Dans la phase de conclusion d'un habile déhanchement, Juliek propulsa le poisson par la fenêtre, et sortit par le tabouret.]

[RIDEAU]

[FIN de l'Acte I]

>>Acte II - Sc.1

7.14.2005

Le Pas Beau et le Ringard

Maître Pas Beau sur une marche accroupi tentait d'atteindre son oesophage. Maître Ringard, qui, en passant par là et donc voyant cette burlesque scène se passer devant ses propres yeux effarés lui tint à quelques nuances près ce langage:

"Maître Pas Beau, mon vieil ami, que faites vous donc? On dirait presque un corbeau. Pourquoi farfouillez-vous ainsi dans votre oesophage? Qu'espérez-vous y trouver?"

Maître Pas Beau, pas content du tout qu'on s'ingère dans ses affaires intérieures, se répandit en invectives à l'égard de Maître Ringard, qu'il traita d'espion sans nul égard envers leur vieille amitié:

"Et quoi encore, Maître Ringard? Manquait plus que ça! Tu veux y farfouiller toi-même, dans mon oesophage, dis voir?"

L'agressivité dont fit preuve Maître Pas Beau ne permit pas à la rhétorique passionnante qui promettait de se développer de le faire. Maître Ringard, écoeuré qu'on lui parle sur ce ton, haussa les épaules, et fit bloquer l'assistance annuelle qu'il allouait au développement de la cuvette de chiottes de Maître Pas Beau.

Le blocus fit son effet au bout de deux jours: Maître Pas Beau, acculé dans un sale coin sous la pression internationale et celle de ses propres quoique humbles besoins ne pouvait que revenir sur ses pas, et céder aux demandes de Maître Ringard:

"Très cher, ne voilà-t-il pas que je soupçonne depuis un certain temps une grenade d'obtruer mes canaux internes. J'essaie par les voies diplomatiques de contourner les voies digestives".

"Terroriste! Tu es fait comme un rat!", s'exclama Maître Ringard, qui le fit exploser sans autre forme de procès car, il est bien entendu, si ce n'était lui, c'eût été son frère.

7.12.2005

Le Terroriste et le Blaireau

Les petites vannettes bourrées de technologies de communication satellite s'amassaient autour du cratère creusé par la déflagration de 5g de téènneté. Les caméras, équipées de zooms superformants, tentaient de choper les débris éparpillés d'Arnaud le blaireau pour accomplir le scoop du jour. Les prix de la seconde de publicité avaient flambé, et chaque bout de chair pouvait encore élever la barre de quelques dollars. Dans les bureaux de See Haine Haine, on brainstormait autour d'un décaf' la phrase percutante à écrire dans la barre défilante des niouzes:

"Un blaireau en morceaux!"
"Le blaireau: ground Zéro!"
"Explosion coquette, blaireau en miettes!"
"The Blaireau Project"

On trouva la phrase, tout le monde applaudit, Sandrine sortit même fumer une cigarette. Pour une équipe, c'en était une: jamais un brainstorming ne s'était fait en vain. D'ailleurs, 281421906 américains peuvent en témoigner.

"Damn, faut encore trouver des rushes pour monter le docu sur la vie d'Arnaud"
- Shit
- Fuck.

7.11.2005

Le Prophete

Anatopole était un Prophète. Il le savait, bien avant sa naissance. En effet, le spermatozoïde et l'ovule qui le constitueront avaient suivi une formation intensive d'une durée de trois mois où ils apprirent les bases fondamentales élaborées à l'aide de plusieurs cours: Prédiction de l'Avenir, Théorie et Pratique de la Guérison, Histoire du Miracle, Miracles Naturels, Grammaire, Vocabulaire, Littérature, Scénographie et Art de l'Image.

Il réussit sa premiere guérison au stade embryonnaire de quatre semaines et demie en délivrant sa génitrice biologique d'une vilaine constipation.

Précoce, il fut lynché à un an et trente quatre jours A.S.N. [Après Sa Naissance] par son cousin Hurbert.

7.07.2005

La maladie du Tanthrax

Plus rien ne subsistait aux ravages qu'avait causé le Tanthrax dans la région. Alentours, on ne voyait que des lambeaux de chair. Glipsimède faillit glisser sur un bout de doigt.

L'absorption involontaire du Tanthrax pousse les organismes mammifères à l'explosion textile: les tissus se repoussent au niveau moléculaire à une violence telle que quelques secondes plus tard, l'ex-être n'est plus rien que l'on puisse reconnaître du premier regard.

La région, connue pour ce phénomène, attirait un volume impressionnant de touristes, qui rangeaient des petits lambeaux-souvenir dans de petits bocaux de formol, disponibles dans tous les bons commerces du centre.

Victime de son particularisme, le circuit touristique virait vers l'implosion. Les manques universels prenaient une coloration particulièrement inquiétante, et beaucoup d'aborigènes délaissaient le secteur pour aller se reposer la cervelle sur des terres abstraites.

La vie n'était pas compliquée, il suffisait simplement de faire avec ce qui était à portée de main.

7.06.2005

Justipethe le crabon

Il était un petit navire qui n'avait jamais navigué. Cependant, et contrairement à toute attente, il roulait à une vitesse peu probable et fumait comme un taré. À peine mis à la flotte, il coula comme un roc, et ce fut la noyade. Moults espèce animales marines y trouvèrent refuge, et décidèrent de concert que c'était un bien bel endroit pour établir sa demeure. Ils votèrent un parlement démocratique, et les plus forts gouvernèrent. Les lois y étaient justes et fruits d'une clairvoyance sans pareil. Elles étaient appliqués à tous [sauf aux plus forts, qui méritaient leur exclusion et qui d'ailleurs ne s'en plaignaient pas].

Le jour où Justipèthe le crabon naquit, il faisait bien mauvais et les courants arrachaient et emportaient tout le linge des simples gens. 33 ans plus tard, il mourut dans un filet de sole pleureuse. C'était petit de dire qu'il était né sous une mauvaise étoile.

À peine le sommet des imposantes cheminées du petit navire pointa-t-il le bout de son nez à la surface de l'Océan que la foule se flamba une petite tirade d'applaudissements qui crépita longtemps dans les airs. L'équipe de plongeurs du C.D.P.P.L.R.D.N.E.A.F.D.O. [Collectif De Plongeurs Pour Le Renflouement Des Navires Echoués Au Fond Des Océans] bronzait sous les flashes des photographes. Bien alignés, l'un à côté de l'autre, ils tenaient le passeport moisi de Phylactète Bornyphore, élue plus beau fossile 2005.

Cafardises

La mauvaise habitude des gens à vouloir s'ingérer dans les excréments d'autrui mène à un résultat universel: une puanteur globale.

La deuxième habitude collective humaine est de toujours se demander: "Pourquoi ça pue?"

La troisième est de s'adapter très rapidement à la puanteur ambiante.

7.05.2005

Boustiflore le moustique

Boustiflore est un suceur qui assumait ses pulsions. Rien n'arrêtait son avidité du globule. Cette denrée alimentaire, quoique bénéficiant d'une disponibilité assez large, souffrait de graves déficiences qualitatives. Boustiflore risquait la mort à une fréquence effrayante. Le moindre de ses repas prenait l'envergure d'une grande aventure.

Il évitait les claques comme pas un, et échappait aux pires empoisonnements. Il était immunisé contre l'alcool, le thc, le monoxyde de carbone, le big mac, le goudron, la nicotine, la cafféine, la cocaïne, le coca, le valium, la graisse, la silicone, les barbituriques, les boissons énergétiques, les radiations nucléaires; il survécut aux traces dexcréments, aux résidus de sperme, à d'ébahissantes stagnations sudoripares, à la lèpre, la peste, le choléra, aux mycoses, au sang libanais...

Il s'était lié d'amitié avec des individualités qui fréquentaient le coin; il aimait l'humidité et le jazz. Il zappait les pubs à la télé. Jamais il ne pissait debout. Il aimait bien les marais à proximité desquels vivait Gérard, d'ailleurs, il envisageait de prendre des vacances dans pas longtemps.

Le Plafond

Le vilain Ragorbert avait appris son plafond par coeur. Les yeux fixés vers le ciel en béton armé [sa piaule était encastrée dans une vaillante bâtisse des années 40], il attendait que sa douce moitié ait fini de lui pomper sa tendresse. Le quotidien frétillait d'inédits, dans quelques mois il pourrait finir sa thèse approfondie sur les moeurs de la multitude de bestioles qui s'activait là-haut, ainsi qu'une étude sur les poussées démographiques de ces sympathiques petites communautés. Il n'y a pas à dire, le sexe, ça cultive.

"Je te fais mal?"
- Mh?
- Je te fais mal?
- Non, non... Tu as vu avec quelle dextérité l'araignée se déplace autour de la bande de vers?
- Tu m'aimes?

6.15.2005

Fallacieux fallus

Fallace Garabond était un cool mécène. Il entretenait vaillament une petite troupe d'artisteaux, qui lui assuraient un plaisir sexuel pour le moins régulier. En contre-partie, il achetait des zeuvres, et réservait des salles d'explosition où ses petits poulains se faisaient admirer les ordures par un pubic affamé de se sentir devant.

Devant toute chose est mérité un petit moment intense d'admiration concentrée sur le concentré de bêtise qui brûle de trouver l'orifice buccal pour s'évader d'une cervelle trop merdeuse. Trop de pourceaux.

"Oh!" Gérbard a raté l'explo de la semaine derrière!! Il se fond en justifications pitoyables sur la mauvaise gestion des ressources de la société par un staff d'incompétents qu'il est toujours obligé de mettre au pas. Pauvre Gérblard. Pas même fichu de trouver une justife qui puisse quand même justifier un peu, quand même...

"J'a-d-Ô-r-e!" glousse avec orgasme une énorme et pachydermique mammifère toute dorée.

6.09.2005

Fornicator

*BOUM!*

Dans un grand fracas, le mur s'écroula sur les méchantes créatures emplissant le bunker de leur viande tentante de pécheresses nées! Elles étaient en effet de sexe femelle, vouée au péché, la pomme ayant été [mais personne ne le sait encore] génétiquement modifiée par Ève et ses amies, des péronelles biologistes du pays des Amazones, qui bénéficiaient d'énormes facilités de séjour durant le mandat présidentiel de Yahvé sur Eden. Certains disent que Yahvé et Ève développaient en secret des affinités réciproques.

*AAAAAAAAAAAAAH* crièrent les pécheresses en courant dans tous les sens, à la vue du Héros National, principal adversaire du loyaliste Adam: FORNICATOR!

"VOUS ÊTES FAITES COMME DES RATS", dit-il.

Et il les zigouilla d'un gigantesque coup de zizi.

Aujourd'hui, l'hécatombe est discrètement eclipsée des références théologiques grâce à une savante combine atemporelle entre les trois clergés directement responsables.